- laïcisme
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• 1877; autre sens 1842; de laïc♦ Doctrine qui tend à donner aux institutions un caractère non religieux.⇒LAÏCISME, subst. masc.A. — HIST. RELIG. [Au XVIe s.] Doctrine qui revendiquait pour les laïques le droit de gouverner l'Église. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — Auj. Doctrine excluant la religion de toutes les institutions publiques. On comprendra mieux le sens de la crise actuelle si l'on se souvient que Pie XI, avant d'avertir, puis de frapper l'Action française, a solennellement condamné le laïcisme, et solennellement proclamé la royauté universelle du Christ (MARITAIN, Primauté spirit., 1927, p. 120).REM. Laïciste, adj. et subst. Partisan du laïcisme (supra B). Les organisations laïcistes veulent faire croire que l'enseignement libre veut l'argent de l'État sans contrôle de l'État (M.-R. SIMONNET ds Le Monde, 26 déc. 1959, p. 5).Prononc. et Orth. : [laisism]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1840 « doctrine, répandue en Angleterre au XVIe siècle, qui reconnaissait aux laïques le droit de gouverner l'Église, d'ordonner les prêtres, d'élire les évêques » (Ac. Compl. 1842); 2. 1877 (Journ. offic., 18 avril, p. 2933, 1re col. ds LITTRÉ Suppl. : Quelques prélats se sont déjà préoccupés de l'importance croissante que le laïcisme prend dans l'Église). Dér. sav. de laïc; suff. -isme; cf. angl. laicism 1796 ds NED, s.v. to laicize. Fréq. abs. littér. : 12.laïcisme [laisism] n. m.ÉTYM. 1840-1842, Académie Compl.; de laïc.❖♦ Didactique.1 Anciennt. « Doctrine tendant à réserver aux laïques une certaine part dans le gouvernement de l'Église » (Académie).2 (XXe). Mod. « Doctrine qui tend à donner aux institutions un caractère non religieux » (Académie).0 (Le XIXe siècle) aura vu (…) la haine du haut et du bas clergé disparaître dans leur haine commune pour le laïcisme (…)Julien Benda, la Trahison des clercs, p. 99.
Encyclopédie Universelle. 2012.